L’investissement dans le pétrole, qui est une valeur capitale et décisive sur les marchés boursiers, est bien connu. Par contre, l’investissement dans la forêt qui est une valeur refuge, moins sensible aux secousses économiques, est peu connu du grand public (tout comme celui dans une maison de bourg ou même dans une vache !) . Pourtant, la forêt est une matière première, un actif de placement caractérisé par un prix accessible dans un contexte économique et favorable, avec des rendements non-négligeables. Investir dans une forêt peut être, ainsi, une opération intéressante qui mérite qu’on s’y penche en sachant comment investir et pourquoi l’envisager.
Comment investir dans une forêt ?
Pour investir dans une forêt, il existe trois options : l’achat direct d’une parcelle de forêt, l’achat de parts d’un groupement foncier forestier ou l’achat de parts de sociétés d’épargne forestière.
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Achat direct d’une parcelle
La forêt est une vaste étendue de terrain couvert d’arbres. Elle est souvent transmise lors d’un héritage et permet ainsi à un héritier d’être propriétaire d’une parcelle de bois ou forêt. Pour tout investissement dans la forêt, il faudra donc procéder à l’achat d’un domaine forestier privé auprès d’un propriétaire terrien. Il s’agit, donc, d’acheter une forêt.
Le prix d’achat qui se négocie en moyenne à l’hectare, varie en fonction des perspectives de rendement. Ce bien étant transmis de génération en génération, ce marché, d’accès difficile, est quelque peu confidentiel. Il est, parfois, nécessaire de se tourner vers un intermédiaire ou les Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) pour trouver aisément un terrain à vendre et pour l’acheter.
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Achat des parts d’un Groupement Foncier Forestier (GFF)
Un Groupement Foncier Forestier est une société qui permet d’investir dans la forêt ; elle permet d’acquérir un espace boisé en souscrivant ou en acquérant ses parts. Il s’agit d’investir dans la forêt en n’achetant que des parts. Le groupement foncier forestier, constitue ainsi une alternative à l’achat direct d’une parcelle de forêt.
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Achat de parts de sociétés d’épargne forestière
L’investissement dans la forêt peut être réalisé par le biais des sociétés d’épargne forestière (SEF), des sociétés de placement, avec pour objet l’acquisition et la gestion d’un patrimoine forestier. Ces sociétés déchargent l’investisseur de tout souci de gestion.
Pourquoi investir dans une forêt ?
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Un investissement rentable
L’investissement forestier est un investissement rentable et sûr qui offre un complément de revenu parfois non-négligeable. Avec la production de bois, l’investisseur peut avoir une source de revenu régulier et renouvelable. L’exploitation des forêts, les coupes et la mise à location des espaces boisés pour la chasse, permettent d’obtenir une rentabilité.
Il y a une bonne rentabilité globale du capital investi avec une prise de risque très faible ; la plupart de risques liés au feu de brousse ou à la tempête étant couverts par l’assurance. Cet investissement constitue un placement à long terme. Il ne permet pas d’avoir dans l’immédiat des plus-values ou des gros revenus à court terme, mais le bois constitue un actif rassurant qui permet à l’investisseur de diversifier son patrimoine, son portefeuille.
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Des avantages fiscaux
L’investissement dans la forêt offre de nombreux avantages fiscaux. Il permet à l’investisseur de bénéficier de 18 % de réduction d’impôt sur le revenu. La fiscalité est, ainsi, très attrayante en matière d’impôt sur le revenu lors de l’achat de la forêt. Par ailleurs, l’investissement forestier, par le biais d’un groupement forestier offre une réduction d’impôt sur le revenu, et d’impôt sur la fortune selon le montant investi. Des exonérations de droits de succession prévalent, également, sous certaines conditions.
Une réduction de 75 % sera appliquée pour le calcul des droits de donation et succession, lorsque le propriétaire envisage de transmettre ses forêts. L’investisseur transmet, ainsi, son patrimoine à moindre coût, en déclarant seulement 25 % de la valeur du bien. Cet investissement dans la forêt constitue, ainsi, une réduction conséquente de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).