Lorsqu’on gère une entreprise qui fait du B2B et qui a donc besoin d’autres entreprises pour survivre, l’une des pires choses qui puisse arriver est de se retrouver avec des factures impayées. En effet, d’une part cela peut être très problématique pour ta trésorerie et te mettre ainsi dans l’embarras, mais par-dessus le marché, engager une procédure pour le recouvrement de créances peut être très long et coûteux. Dans cet article, j’ai listé les bons réflexes à prendre si jamais tu te retrouves dans une telle situation.
Premier bon réflexe : opte plutôt pour un recouvrement amiable que forcé
Parmi les procédures de recouvrement, on en trouve principalement trois.
- Le recouvrement forcé qui consiste à saisir directement la justice, c’est pourquoi on l’appelle aussi le “recouvrement judiciaire”. En temps normal, ce n’est pas celui que l’on privilégie en premier. En effet, avant d’en arriver là, on établit d’abord une mise en demeure de payer et on essaie de s’arranger à l’amiable. On fait ensuite une procédure d’injonction de payer et si cela ne fonctionne pas, on réalise une assignation en paiement. Cette dernière procédure est longue et coûteuse, c’est pourquoi on n’y arrive que lorsque de grosses sommes sont engagées.
- Le recouvrement amiable entre débiteur et créancier. C’est celui qui s’opère au tout début, quand tu (le créancier) cherches à obtenir le paiement du débiteur via un dialogue par mail ou par téléphone. Tu peux par exemple proposer un étalement des paiements ou une autre alternative sans avoir besoin de menacer ton interlocuteur.
- Le recouvrement amiable de créances pour le compte d’autrui. Pour cela, on utilise une société qui agit en tant que spécialiste du recouvrement et qui dispose de juristes expérimentés rendant possible un arrangement à l’amiable très rapidement. Bien sûr, s’en remettre à ce type de société n’est pas gratuit et je te conseille d’en choisir une qui se rémunère en cas de réussite. Tu pourras par la suite réclamer une indemnité forfaitaire à ton créancier (s’il s’agit d’une entreprise) à hauteur de 40€ minimum.
Second bon réflexe : trouve rapidement une solution alternative en attendant
L’erreur de nombreuses entreprises qui débutent est d’attendre de longs mois de recouvrer toutes leurs créances avant de réagir et de chercher de nouveaux partenaires plus fiables. S’il est vrai que la gestion de ses finances personnelles n’est pas quelque chose à prendre à la légère, je te recommande néanmoins d’agir vite en faisant des appels d’offres tant qu’il est encore temps. Car même si la reprise de transactions commerciales reste possible avec l’ex-débiteur s’il y a eu un arrangement à l’amiable, mieux ne vaut pas trop compter dessus.
Si je te conseille d’agir tôt, c’est aussi pour ne pas choisir de nouveaux débiteurs dans la précipitation. Prends le temps d’analyser chaque dossier pour ne pas renouveler les mêmes erreurs. Par exemple, il faut se méfier des entreprises qui négocient très peu, voire pas du tout, cela pourrait indiquer qu’elles ne comptent pas payer dès le départ.
Troisième bon réflexe : veille toujours à respecter la loi
On ne compte plus les entreprises et particuliers qui ont décidé de se faire justice elles-mêmes face à de mauvais débiteurs. Quand on n’a jamais été en défaut de paiement soi-même, cela peut sembler incompréhensible et on a l’impression de s’être fait berner, d’où l’envie de se venger et d’en découdre. Toutefois, aie en tête qu’en cas d’action illégale (utilisation de la menace ou d’autres stratagèmes peu recommandables), tout pourrait se retourner contre toi.
Non seulement tu risques de ne pas retrouver ton argent, mais on pourra légalement t’attaquer en justice ! Prends donc ton mal en patience et pars du principe que ton débiteur n’est probablement pas dans une situation confortable lui non plus.