Auxiliaire ambulancier, à quel salaire aspirer ?

de | 15 mars 2018
Auxiliaire ambulancier en action

Assistant de l’ambulancier, un auxiliaire ambulancier a pour fonction principale de transporter le malade jusqu’aux urgences. Il est généralement le premier professionnel de la santé sur les lieux d’un accident et le niveau de soins qu’il prodigue peut aller de la prise en charge d’affections potentiellement mortelles à des maladies et blessures mineures. En plus du transport du malade à bord d’une ambulance ou d’un véhicule sanitaire léger (VSL), il doit parfois évaluer l’état du patient et fournir une réponse appropriée qui peut comprendre la réanimation et la stabilisation des patients, l’utilisation d’équipements médicaux comme les défibrillateurs, l’application d’attelles vertébrales et l’administration de perfusions. Mais à quel salaire peut s’attendre un auxiliaire ambulancier ?

Responsabilités

Quoique son salaire ne frise pas les sommets, l’auxiliaire ambulancier a un grand nombre de responsabilités. Il intervient à bord de deux types de véhicules, à savoir les ambulances et les véhicules sanitaires légers (voitures de couleur blanche arborant 3 croix bleues). Lorsqu’il opère sur un VSL, il est le seul maître à bord. Dans une ambulance, il assiste les ambulanciers. A ce titre, il peut être amené à accomplir un certain nombre de gestes.

Sur la route vers l’hôpital ou sur les lieux, il peut être appelé à fournir un traitement immédiat, utiliser du matériel technique, y compris des ventilateurs pour faciliter la respiration et des défibrillateurs pour traiter l’insuffisance cardiaque, afin de réanimer et de stabiliser les patients. Il peut aussi effectuer, au besoin, certaines interventions chirurgicales, telles que l’intubation (insertion d’un tube respiratoire).

Il doit surveiller l’état du patient et décider si l’admission à l’hôpital est nécessaire. Il doit aussi décider vers quel centre de santé l’évacuer. Selon les cas, il peut être amené à assurer la liaison avec les membres d’autres services d’urgence, tels que la police, les pompiers ou la garde côtière et d’autres services d’ambulance, afin d’assurer le niveau de réponse approprié.

Il doit travailler en étroite collaboration avec les médecins et les infirmières dans les services d’urgence des hôpitaux, en les informant au fur et à mesure que les patients arrivent à l’hôpital. Il doit nettoyer, décontaminer et vérifier les véhicules, ainsi que l’équipement afin de les maintenir dans un état opérationnel.

A quel salaire prétendre ?

Heures de travail

Ce professionnel, autrefois dénommé ambulancier de catégorie 1, couvre généralement les situations d’urgence, qui comprennent les blessures, les maladies soudaines, les accidents de la route et du rail, la violence criminelle, les incendies et autres incidents. Le service d’ambulance d’urgence fonctionne toutes les heures de la journée et un auxiliaire ambulancier aura donc besoin de travailler pour couvrir ces horaires. Tout comme les autres salariés, il a un volume de 35 heures par semaine, à la seule différence qu’il peut travailler dans la soirée, la nuit, les week-ends et les jours fériés. Il peut être amené à effectuer des gardes supplémentaires, en particulier dans les régions éloignées. Des horaires flexibles, tels que le travail à temps partiel, sont toutefois disponibles.

Compétences requises

Un auxiliaire ambulancier devra avoir un certain nombre d’aptitudes et de compétences pour espérer réussir dans ce métier. Il devra être attentionné, extraverti et serviable. Il devra avoir une approche responsable et hautement motivée du travail. Il doit aussi avoir de bonnes aptitudes interpersonnelles pour traiter avec les patients, leurs amis et leur famille.

L’auxiliaire ambulancier devra avoir de solides compétences en travail d’équipe pour pouvoir travailler aux côtés des ambulanciers et du personnel hospitalier. Des compétences en communication orale et écrite, ainsi que d’excellentes aptitudes pour la conduite automobile sont nécessaires. Il doit, pour ce faire, avoir une très bonne connaissance du code de la route et maîtriser les règles relatives à la conduite d’urgence.

L’auxiliaire ambulancier doit avoir la capacité d’initiative et de prise de décision dans des situations de stress. Une attitude calme et rassurante en toutes occasions est un atout de poids. Il doit aussi être capable de manutentionner les patients en toute sécurité et pouvoir utiliser des équipements médicaux. L’auxiliaire ambulancier doit aussi avoir la capacité de se rapporter à des personnes d’origines socio-économiques variées, sans distinction de races, de religions et de cultures.

Une bonne constitution physique et une résistance au stress sont indispensables, car l’auxiliaire ambulancier passe de longues au volant, sans oublier les nombreux embouteillages qu’il doit chaque jour affronter. Une maîtrise du réseau routier du district sanitaire est requise. Un auxiliaire ambulancier doit aussi avoir un bon sens de l’orientation et être capable de communiquer par radio. Maîtriser l’alphabet phonétique est un prérequis. Enfin, il doit connaître les procédures de décontamination et d’entretien du véhicule. Il doit être aussi capable de réparer les pannes mineures des véhicules sur lesquels il opère.

Auxiliaire ambulancier en action

Les formations pour devenir auxiliaire ambulancier

Une formation d’une dizaine de jours, avec un volume horaire de 70 heures, est requise pour accéder à l’emploi d’auxiliaire ambulancier. La formation doit se dérouler dans un Instituts de Formation Ambulanciers (IFA). Mis à part le fait de savoir lire et écrire, aucun diplôme ou niveau d’étude minimum n’est exigé. Cependant, le nombre de places par an est limité et seuls les meilleurs profils sont retenus.

Les prétendants à cette formation doivent disposer d’un permis d’une durée minimale de 3 ans. Cette ancienneté est, cependant, réduite à 2 ans si le candidat peut justifier qu’il a effectuée de la conduite accompagnée. Les aspirants doivent également être munis d’une autorisation d’aptitude à la conduite d’ambulance délivrée par les autorités préfectorales. Pour être retenus, les candidats doivent avoir effectué un certain nombre de vaccins, chose qu’ils doivent justifier avec un certificat médical. Les aspirants doivent également justifier qu’ils sont aptes à assumer la fonction d’auxiliaire ambulancier en produisant une attestation de non-contre-indication.

En termes de contenus, la formation est articulée autour de plusieurs modules. Les pupilles sont formés sur des thèmes comme gestes d’urgence, le transport sanitaire, les gestes de manutention, la déontologie et l’hygiène. Mêlant à la fois notions théoriques et études de cas concrets, la formation est sanctionnée pat une attestation de formation qui permet d’accéder à l’emploi d’auxiliaire ambulancier. Les étudiants se voient aussi décernés une attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 (AFGSU).

Au terme de la formation, l’étudiant doit être capable de prendre en charge un malade et effectuer les premiers soins en cas d’urgence. Il doit être en mesure d’évaluer l’état d’un patient et décider de la conduite à tenir. Il doit connaître les règles d’hygiène et être capable de freiner la propagation de maladies contagieuses. Il doit maîtriser l’utilisation d’un brancard, ainsi que les gestes appropriés pour y installer un patient en toute sécurité. Il doit être capable de communiquer efficacement avec un patient et son entourage. Enfin, il doit pouvoir collecter et transmettre les informations adaptées pour le suivi et la prise en charge du patient, une fois que celui-ci a été transféré à l’hôpital.

Où peut travailler un auxiliaire ambulancier ?

Différentes structures peuvent embaucher un auxiliaire ambulancier. Ce professionnel de la santé peut travailler aussi bien pour le privé que pour le public. Il peut être engagé par des entreprises de transport sanitaire ou par un centre médical. Des ONG peuvent également engager des auxiliaires ambulanciers pour des missions de terrains dans des régions touchées par la guerre ou des catastrophes naturelles.

Les perspectives de carrières d’un auxiliaire ambulancier

Entre l’emploi d’auxiliaire ambulancier et celui d’ambulancier, il n’y a qu’un pas. En effet, des dispositions réglementaires facilitent grandement la transition. Les auxiliaires ambulanciers, qui peuvent justifier de 1 an d’expérience à temps plein sur 5 années, sont dispensés du stage de 140 heures et de l’oral qui conditionnent l’accès à l’emploi d’ambulancier.

Quel est le salaire d’un auxiliaire ambulancier

En dépit des immenses services qu’ils rendent, les auxiliaires ambulanciers ne roulent pas sur de l’or. L’auxiliaire ambulancier a comme salaire de base le SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance). En se basant sur une durée de 35 heures de travail, un auxiliaire peut espérer recevoir au minimum un salaire mensuel net de 1.153 €. Ce salaire peut s’accroître si l’auxiliaire ambulancier fait des gardes et travaille durant les week-ends ainsi que les jours fériés. Il perçoit aussi des indemnités de repas.

Auxiliaire ambulancier : un métier passionnant

Être auxiliaire ambulancier, c’est avant tout une vocation. Transporter des personnes âgées, des malades ou des personnes entre la vie et la mort requiert non seulement un grand sens du professionnalisme, mais aussi de la compassion et de l’humanisme. Ce professionnel ne se contente de panser les blessures physiques, il doit aussi savoir prononcer des paroles d’espoir, apaiser des proches désespérés et redonner l’espoir de vivre.

Des qualifications sont peut-être requises pour accéder à cet emploi, mais elles ne suffisent pas. En dehors des connaissances techniques, il faut également connaître la psychologie humaine et poser des gestes qui ne choquent pas. Payer à ces professionnels un salaire équivalent au SMIC est plus qu’une injustice envers ces personnes qui veillent juste et nuit pour secourir leurs semblables. Revaloriser le salaire de l’auxiliaire ambulancier est plus qu’une nécessité. Il s’agit même d’un impératif. La durée de la formation actuelle, qui n’est que 72 heures, doit être également revue, car on ne peut raisonnablement les préparer à ce qu’ils affronteront en seulement une dizaine de jours.