Assurance habitation locataire nouvelle génération : petit budget et méga services

de | 6 avril 2022

Depuis quelques années, les néoassurances se sont développées sur le marché français de l’assurance habitation pour locataires. Luko, Leocare, Lemonade, Lovys, ces nouveaux acteurs entièrement dématérialisés misent sur des démarches simples, des services maxi et des petits prix pour se démarquer des assureurs classiques. Que promettent-ils concrètement ? 

Quelles sont les promesses de ces néoassurances ?

Chez un assureur classique, la formule n’est pas toujours adaptée à ses besoins, le parcours client est parfois laborieux et la cotisation souvent trop importante.

Quoiqu’il en soit, pour être certain de choisir la meilleure assurance habitation locataire tant en termes de garanties que de prix, la comparaison reste de mise.

Dans le but de révolutionner le secteur, les assurtechs multiplient les levées de fonds et s’appuient sur l’intelligence artificielle pour offrir une tout autre image de l’assurance.  

Des démarches fluidifiées au maximum

Pour dépoussiérer le secteur, ces nouveaux acteurs parient tous sur la fluidité du parcours utilisateur :

  • Leurs offres sont 100% digitales.
  • Être assuré ne prend que quelques minutes.
  • Une application est utilisée pour tout piloter : souscription, paramétrage des garanties, visualisation des protections, téléchargement des photos, suivi du traitement du dossier.  
  • Un bot ou une Intelligence Artificielle est disponible pour converser et réaliser le devis.  
  • Avec l’app, la déclaration d’un sinistre s’effectue en quelques minutes en prenant un rendez-vous vidéo, en envoyant des photos et en répondant à des questions. Le délai nécessaire au traitement des dossiers est largement raccourci.
  • Un remboursement ultra-rapide.

Si la relation est souvent digitale et avec un robot, les entreprises apportent chacune une petite touche plus humaine pour se distinguer. Tel est le cas de Lemonade qui se concentre sur la générosité avec le giveback qui permet de faire des dons à des associations. Ces dons sont réalisés à partir du moment où la cotisation annuelle n’a pas été utilisée intégralement pour rembourser le client. Non seulement, les prix sont bas, mais en plus s’il y a peu de sinistres les fonds sont reversés en partie à une association sélectionnée par le client.

Des garanties modulables

Les garanties proposées par ces nouveaux assureurs sont assez similaires à celles des assureurs traditionnels. Pour l’assurance habitation en particulier, les locataires sont couverts en cas d’incendie, de vandalisme, de bris de glace, de vol, d’évènements climatiques, de dégât des eaux et de responsabilité civile.

A la différence de celles des acteurs classiques, ces garanties ont le mérite d’être facilement personnalisables depuis un téléphone mobile et une application dédiée. Les assurés peuvent en faire de même pour les franchises et les options.   

Des prix défiant la concurrence

Là où les nouvelles assurances frappent fort, c’est surtout au niveau de la compétitivité tarifaire. Ces startup, parfois devenues Licorne, se distinguent par le prix de leur assurance habitation :

  • Les primes de Lovys sont 20 à 30% moins élevées que la moyenne du marché,
  • Luko est à 15 à 20% moins chers que les acteurs traditionnels,
  • Selon les profils, Leocare pratique des prix homogènes,
  • Lemonade est même 2 fois moins cher que les autres néoassureurs. 

Quels sont les défis des assurtechs ?

Depuis leur arrivée sur le marché, ces assurtechs ont réussi à se faire une place notamment auprès d’un public âgé de 20 à 40 ans. Néanmoins, elles ont quelques défis à relever.

La rentabilité

Pour les connaisseurs du marché, il est encore tôt pour tirer des conclusions. De leur côté, les néoassureurs affirment la rentabilité de tous les contrats commercialisés. D’ailleurs, certains assurent pouvoir couvrir le coût d’acquisition d’un client dans un délai largement réduit que les acteurs classiques. D’autres prouvent leur résistance économique en n’augmentant aucun tarif depuis quelques années.

Les limites de l’automatisation des processus

Malgré leurs tarifs très agressifs, ces jeunes pousses font face à des limites dont :

  • Des Français qui sont assez conservateurs et qui ont du mal à passer à une assurance dématérialisée,
  • Des risques de fausses déclarations,
  • Un service client automatisé qui rend difficile l’accès à un véritable conseiller.

Souscrire à une assurance pour son habitation fait partie des obligations légales du locataire. L’article de loi en vigueur est le n°7 de la loi 89-462 en date du 6 juillet 1989. Celui-ci impose à la personne en location d’assurer le logement, meublé ou vide, et les biens qui s’y trouvent. Le propriétaire a d’ailleurs la possibilité d’exiger une preuve, ou attestation de contrat d’assurance habitation, à tout moment ou dès l’entrée dans le logement.